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Elise Herrmann, née Werner, la vraie maman de Paul. Ci-dessous un extrait du journal de Paul.

... libéré et réintégré dans la nationalité française, Auguste Herrmann mon père, sera affecté comme instituteur dans un C.E. à Ribeauvillé, où il apprendra à connaître deux de ses collègues, à savoir les sœurs Antoinette et Elise Werner... sa future femme !
... il réintégra donc l'enseignement primaire français, et se maria peu après avec sa collègue Elise Werner, née le 23 février 1898 à Kertzfeld. Le 23 mai 1920, dans l’après-midi d’un dimanche de Pentecôte naquit le jeune rejeton du nom de Paul. Ma sœur Adrienne est née en 1923 à Saint-Louis ou furent mutés mes parents. L'année suivante ils durent suivre un stage de formation française à Antibes durant au moins six mois.
Je dis « nous » car entre-temps en octobre 1927 ma douce maman mourut, victime de la tuberculose contractée dès la naissance de ma sœur en 1924, au sanatorium d'Aubure. Elle laissait la garde de ses deux enfants à notre tante Antoinette, sa sœur, institutrice comme elle. Sur son lit de mort, elle formula expressément le vœux que mon père se remarie à Antoinette... à cause de ses deux enfants. Ce fut chose faite... deux semaines après l’enterrement ! De cette nouvelle union, naquirent encore deux autres enfants, Pierre en 1930, et Arlette en 1933. Le nouveau couple, sur sa demande, obtint la mutation à Mulhouse. La famille quitta donc Ribeauvillé, mon père légèrement aviné après cette noce... lui qui buvait rarement ! Dès la première halte du train à Bollwiller, mon père se croyant déjà arrivé à Mulhouse – il était déjà 11 heures du soir – descendit du train. Quand celui-ci repartit, mon père s’accrocha à un wagon pour l'arrêter. Je me revois à la fenêtre hurlant de peur... Bref, je me rappelle, nous sommes arrivés en gare de Mulhouse, alors qu'aucun train ne circulait plus... vers quatre heures du matin ! Nous avons fait le trajet vers le N°163 Faubourg de Colmar à pied, nos affaires en main... J’ai un souvenir très net de cette escapade... j’avais alors sept ans.
Maman fut nommée à l’école Furstenberger et papa devint prof. au collège Lambert. Vers 1930 nous avons fait l’acquisition de notre maison dans le quartier textile de la Gare du Nord, puis la guerre éclata en 1940 jusqu’à l’armistice de 1945. (fin de citation)