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Pen-hir

C' est une histoire
A raconter
Quand vient le soir
Avant de se coucher

Il était une fois
Deux petits bateaux
Amarré là,
Au bord de l' eau.
Toute la journée
Ils naviguaient,
Hiver, été,
Rien n' y faisait.

Et tous les jours,
Le mème chemin,
Et tous les jours,
Le mème refrain,
Depuis le Conquet
Jusqu' à Pen-Hir
Depuis Pen-Hir
Jusqu' au Conquet.

Une nuit alors
Qu' ils se plaignaient
Du pauvre sort
Qui les menaient,
Un des bateaux
A soupiré,
Et dit tout haut
Je vais m' en aller.

Je vais partir,
J' irais très loin,
Depuis Pen-Hir
Jusqu'à Pekin.
Puis il demanda
A son ami
"viens avec moi,
Voir les pays."

Il dit tu sais,
Pas maintenant
Je préfère rester
Pour le moment!
J' ai bien trop peur
Des antipodes
Parait qu' on meurt
Dans leurs eaux chaudes!

Puis il partit
Au large d' Ouessant,
Laissant l' ami
Se morfondant.
L' ami continua
Son train
Train de routine
Sur le refrain:

Depuis le Conquet
Jusqu' à Pen-Hir
Depuis Pen-Hir
Jusqu' au Conquet.
Et tous les jours,
Le mème chemin,
Et tous les jours,
Le mème refrain.

Depuis le Conquet
Jusqu' à Pen-Hir
Depuis Pen-Hir
Jusqu' au Conquet,
Beaucoup d' années
Se sont passées
Le port de Pen-Hir
N' a pas changé.

Un jour en mai,
Avant de partir
Pour le conquet,
Vit revenir...
Son ami qu'il
Avait perdu,
Son ami qu' il
Croyait perdu.

Quand il lui ra-
conta sa vie,
Là-bas, là-bas,
Vers ces pays,
Les antipodes
C' est très joli,
L' eau n' est pas chaude
Comme tu le dis.

Si tu savais,
L' air était bon,
Et puis sentait
Le frais poisson
Sur ces paroles
L' ami pleura
Des larmes salées
Il regretta
D' etre resté.

Et il pleurait
Tellement pleurait,
Qu' on l' entendait
Jusqu' au Conquet.
Par son ami,
Fut ravivé
Son vif désir
De liberté.

Et le soir mème
Il lui dit:
Vive la bohème,
Je vais faire ma vie.
Et il partit
En godillant
Sa coque pourrie
Par les ans.

Il prit la mer
Plein de courage
Le temps de faire
Ses bagages.
Au large d' Ouessant
Il chavira,
Au large d' Ouessant
Il s' en alla.

Il était une fois
Deux petits bateaux
Amarré là,
Au bord de l' eau.
Toute la journée
Ils naviguaient,
Hiver, été,
Rien n' y faisait.

J'ai pas retrouvé la date. Sans doute 1972, peut-être 1973 ?